Voyage de l’année 2024 au pays du soleil levant. Ce n’était pas la destination vers laquelle je pensais me tourner après le Canada, mais une opportunité s’est présentée pour aller sur le continent Asiatique à la période des cerisiers en fleurs.
Il ne m’en fallait pas plus pour commencer l’organisation avec ma copine et un ami, qui est à l’origine de ce projet. Objectif, partir d’Osaka et remonter vers Tokyo, en longeant la côte Sud, avec plusieurs étapes sur le trajet.
Table des matières

Différentes étapes du voyage
Osaka
Après 13h de vol vers Hong Kong, puis 3h de vol vers le Japon, nous voilà arrivés à Osaka. Deuxième plus grande ville du Japon, elle se démarque de tout ce que l’on a pu voir, même à Toronto ou Montréal.
Première étape, récupérer le Pocket WiFi qui sera notre Saint-Graal, tout au long du voyage. Nous avons fait le choix de prendre ce petit appareil, plutôt que des cartes SIM ou e-SIM pour nos téléphones, principalement pour des raisons économiques. En plus, nous n’avions pas particulièrement besoin d’un numéro de téléphone japonais, donc le WiFi était amplement suffisant.
Il est déjà assez tard le temps d’arriver à notre logement, mais Osaka est une ville qui vit aussi bien le jour, que la nuit. Surtout dans le quartier Dotonbori où nous nous situons ! Après avoir posé les valises, direction le canal pour découvrir tous les stands de street food, les publicités lumineuses omniprésentes et les foules de personnes, se déplaçant en rangs à travers les arcades ou les berges.
Enfin bon, pas le temps de trop trainer. Visite rapide d’un Don Quijote, le premier d’une série, et achats rapides au 7Eleven pour un casse-croûte du soir, avant de tomber de fatigue. Nous restons 3 jours complets dans la ville et nous avons beaucoup de choses à faire. Le sommeil et la prise d’un rythme est indispensable pour profiter au maximum.

Canal de Dotonbori
Réveil matinal après une nuit difficile. Nous n’avions pas prévu que le quartier serait aussi dynamique, TOUTE LA NUIT. Semaine ou non, les japonais restent éveillés tard et parlent, chantent, crient dans les rues jusqu’à 2 ou 4h du matin. L’isolation de la chambre n’est pas exceptionnelle, ce qui fait que l’on a été beaucoup réveillé. Mais pas le temps de s’apitoyer, le programme de la journée est chargé !
Premier point d’intérêt, proche du logement, le Namba Yasaka Shrine. Un sanctuaire shintoïste avec une magnifique et énorme tête de Lion accueillant un autel pour réaliser des offrandes. Nous l’avons appris rapidement, les japonais veillent tard le soir et par conséquent, les lieux religieux et/ou touristiques ouvrent aussi assez tard dans la matinée. Par conséquent, comme nous sommes arrivés vers 8h30, le bureau du sanctuaire était fermé.

Namba Yasaka Shrine
C’était en effet un petit regret, car j’avais prévu de commencer un Goshuincho, ou le livre à Goshuin, qui sont des tampons rouges sacrés, associés à une calligraphie manuscrite. Ils sont réalisés dans les sanctuaires bouddhistes et shintoïstes au Japon. Ces tampons et ce livre permettent de recueillir la bénédiction des différents lieux religieux et servent initialement à justifier le pèlerinage des japonais dans les différents temples. Il est aussi de plus en plus utilisé par les touristes, comme moi, pour obtenir un magnifique souvenir au retour, et retracer, à travers les pages du livre, les différents lieux visités.
Malgré tout, ce n’était que le premier temple visité, et il y en aurait beaucoup d’autres d’ici le départ. Changement d’ambiance pour se diriger vers le quartier de Nipponbashi Denden Town, qui est réputé pour être le quartier Otaku de la ville. Mais de la même manière que le temple, il est encore beaucoup trop tôt, vers 9h00/9h30, pour que les boutiques soient ouvertes.
Direction maintenant l’une des activités principales de cette ville, le château d’Osaka, l’un des plus imposants du pays, avec à ses pieds, d’immenses jardins composés de plus de 300 cerisiers apparemment. Une fois sur place, une file d’attente impressionnante se dévoile pour la billetterie afin d’entrer à l’intérieur du bâtiment principal. Celle-ci nous décourage un peu, mais nous profitons tout de même de faire le tour, pour voir le château sous différents angles, car il n’y a pas de doute, ce n’est pas en France que l’on verra une architecture comme celle-ci ! Malheureusement, toujours aucun cerisier fleuri à l’horizon. Depuis les hauteurs, nous avons une vue sur le jardin payant du château, qui n’est composé que d’arbres à branches nues.
Cap vers Tennoji, et plus particulièrement le parc. Arrivés mi-mars, nous sommes normalement à la période d’éclosion des cerisiers, nous avons donc prévu de parcourir beaucoup de parcs et jardins lors de ce road trip pour en voir le maximum ! Ce parc est très grand et reposant. Nous sommes quasiment seuls dans le jardin japonais, avec des petits étangs, ponts en pierre et une petite cascade. Nous avons pris le temps de respirer et profiter du calme pendant une bonne heure avant de repartir, surtout avec le beau temps, qui nous ferait défaut quasiment tout le reste du voyage …
Proche du parc de Tennoji se trouve l’un des plus grands temples bouddhistes de la ville, le Shi Tenno-ji. Il est populaire pour ses 14 statues de Bouddha, faites chacune à partir des cendres de 200 000 personnes qui ont décidé de reposer dans ce lieu saint. Arrivés sur place, nous sommes submergés par l’odeur de l’encens, qui règne dans toute l’enceinte du temple. Il y a aussi énormément de monde, à tel point que des agents de sécurité sont présents, pour aider à se diriger et veiller au respect du lieu.
Nous n’osons d’ailleurs pas prendre beaucoup de photos, ne connaissant pas encore de trop les coutumes dans les temples au Japon, et le respect lié aux prières. Cela ne nous empêche cependant pas d’arriver à demander notre chemin pour trouver le bureau où est effectué le Goshuin. Après l’achat de notre livre en accordéon, nous sommes prêts à partir à cette « chasse » aux différents tampons que nous trouverons dans les temples sur notre chemin.

Château d’Osaka
Fin de journée tranquille, avec le parc botanique Nagai, qui est lui aussi flagrant de son manque de fleurs et de feuilles, mais dispose d’une colonie de corbeaux qui prend plaisir à croasser depuis les hauteurs, comme s’ils se moquaient de nous.
Après un repas au restaurant bien mérité, le sommeil l’est lui aussi car le lendemain sera marqué par la visite des Universal Studio Japan et le très populaire Nintendo World !
Au risque d’en décevoir beaucoup, je ne vais pas m’attarder sur les USJ. Très honnêtement, je n’ai pas trouvé le parc exceptionnel malgré le fait d’y être resté de 8h30 à 20h30. Étant possesseur d’un pass annuel Disneyland Paris sur l’année 2023, j’avais une possibilité de comparer deux gros parcs dans deux pays différents et j’ai été assez déçu.
Le parc est composé de 6 zones à thèmes sans trop de rapport les unes avec les autres (Minions, Jurassic Parc, Jaws, Harry Potter et Mario). Les attractions les plus populaires, qui sont peu nombreuses ont une file d’au moins 2h d’attente sans coupe-file, et ayant une copine qui n’aime pas les sensations fortes, je ne me voyais pas l’abandonner plusieurs heures pour quelques secondes/minutes de plaisir dans une attraction.
Le point fort du parc, le Nintendo World, qui est vraiment magnifique. Cependant, même en arrivant à 8h30, notre heure d’entrée dans cette zone était pour 18h30, soit 10h plus tard. En effet, le parc vend plus de billets d’entrées que ce qu’il est capable d’accueillir pour fournir une bonne expérience aux visiteurs. Et comme la zone Nintendo est la plus populaire, sans ces heures d’entrées spécifiques (non garantie !!), tout le monde irait principalement dans ce land, avec uniquement 2 attractions.
Et le comble, pour en profiter à fond, il faut payer 25€ un petit bracelet qui nous offre la possibilité de faire des mini-jeux et taper dans les blocs de Mario pour gagner des pièces et faire gagner son équipe journalière. Bref, petite déception pour ce parc, qui a beaucoup de potentiel, mais le gâche par son peu d’attraction et ses files d’attentes interminables.

Nintendo World aux Universal Studio Japan
Dernier jour complet à Osaka, qui ne sera pas si long que ça. Le réveil a été très tardif en raison de la pluie qui a commencé la veille au soir et ne s’est pas arrêtée. Conséquence, pas de bruit dans les rues et nous avons eu un repos salvateur. Malheureusement, cette forte pluie nous empêche de sortir réellement visiter et nous retarde jusqu’à midi.
Après un passage dans quelques centres commerciaux, dont le premier Pokémon Center, nous nous dirigeons vers Nara, à un peu moins d’1h d’Osaka, pour voir les immenses parcs, temples et les fameuses biches en libertés complète dans la ville. Cette arrivée tardive nous a empêché d’aller visiter les bâtiments religieux, qui fermaient à partir de 16h00/16h30 pour beaucoup, mais la bruine, les nuages, le brouillard et l’absence de visiteurs ont rendu l’ambiance assez magique, avec la nature autour de nous. Petit regret de ne pas avoir pu profiter plus de ce lieu.
Le lendemain, départ vers Kyoto à bord d’un train local, car c’est vraiment une ville très proche d’Osaka.

Nara
Kyoto
Deuxième étape, très (trop) rapide de ce voyage, l’ancienne capitale Kyoto. Nous n’y restons qu’une nuit et je conseillerai après coup d’en faire au minimum 2 ou 3, tellement la ville est riche en lieux culturels et touristiques.
Premier arrêt, le temple Bouddhiste Sanjusangendo qui possède 1001 statues identiques dans sa salle principale. Les photos ne sont pas autorisées à l’intérieur du lieu et les souvenirs resteront uniquement gravés dans notre mémoire, mais c’est impressionnant et très enrichissant de découvrir les différentes divinités.
L’odeur d’encens est encore une fois omniprésente mais j’ai fini par m’y habituer à force, moi qui n’aime pas particulièrement de base. Le Goshuin en tout cas restera marqué dans mon livre, en souvenir de la visite.
Le midi, sur le chemin du palais impérial, nous avons testé un restaurant avec le légendaire boeuf de Kobe, mais nous n’avons pas été subjugué par les morceaux que nous avons eu. C’était un très bon boeuf, mais rien d’exceptionnel. Il a donc été décidé de retester au moins une fois cette viande d’ici la fin du voyage !
Arrivé au palais impérial, j’ai été impressionné par la taille du lieu. Plusieurs pavillons et d’immenses jardins et allées, assez sobres mènent vers le bâtiment principal que nous avons pu visiter. Les jardins privés m’ont énormément marqué par leur beauté et la paisibilité qu’ils inspiraient.

Jardins du Palais Impérial de Kyoto
La journée se termine déjà rapidement, et nous passons par le quartier de Gion, célèbre pour être l’un des quartiers historiques de Kyoto, où sont présentes les fameuses Geishas, artistes japonaises réputées. Nous avons d’ailleurs eu de la chance, car ce quartier est désormais fermé aux touristes étrangers à cause des mauvais comportements de ceux-ci envers ces artistes. Les photos n’étaient pas autorisées et plusieurs agents de sécurités étaient postés tout au long des rues principales, en conséquence des mauvais agissements de certaines personnes.
Avant de dormir, passage obligé par les onsens, ces bains publics de sources chaudes, présents dans plusieurs hôtels. Il ne faut pas être pudique car la nudité est de mise, et les bains ne sont pas mixtes. Impossible donc d’y aller ensemble avec ma copine, mais j’ai pu en profiter seul plusieurs dizaines de minutes. J’étais d’ailleurs étonné de ne pas trouver trop de monde et du calme du lieu.
Après une nuit de repos très agréable, nous décidons de partir assez tôt vers l’un des lieux les plus populaires de la ville. Le temple aux 10 000 torii (ces populaires portes rouges), Fushimi Inari Taisha. Nous y sommes dès 8h15, mais le lieu est déjà bondé par les visiteurs et pèlerins. Les plus embêtants sont d’ailleurs ceux qui veulent faire semblant d’être seuls à marcher entre ces portes pour une photos ou story Instagram …
Petit conseil, ne perdez pas votre courage et montez quelques minutes à travers ces milliers de portes. Tout une boucle est faisable pour aller jusqu’au sommet du Mont Inari et la vue tout du long est magnifique. Surtout que vous serez de plus en plus seuls au fur et à mesure de l’ascension.
Nous n’avons malheureusement pas eu le temps d’aller jusqu’au bout à cause de notre départ vers notre prochaine étape, Nagoya, en Shinkansen cette fois ! Cet équivalent de notre TGV, mais encore plus rapide.

Fushimi Inari Taisha
Nagoya
Premier (et seul) trajet en Shinkansen de notre voyage. C’est vraiment quelque chose d’autre que le TGV, avec sa vitesse qui se ressent beaucoup plus de mon point de vue. Autre chose marquante, pas besoin de réserver ses billets de train à l’avance, sauf si on veut une place réservée à la limite, ce qui n’a jamais été nécessaire pour nous. Il y a tellement de dessertes que même si on loupe un horaire, quelques minutes/dizaines de minutes plus tard, un nouveau train sera présent et le billet sera toujours valable. Pas d’histoire d’horaires, seule la destination est importante !
Arrivés à Nagoya, journée assez simple car nous restons 2 nuits. Premier objectif, le temple Togan-Ji et son Bouddha vert. Situé un peu en périphérie de la ville, au milieu des buildings, rien ne laisse présager d’avoir une telle statue. La pluie étant toujours au rendez-vous, c’était assez désert, rendant l’atmosphère assez mystique.

Togan-ji
Au coeur de la ville se trouve un autre temple assez marquant, Osu Kannon. Pourquoi marquant ? Une quantité impressionnante de pigeons s’y trouve à cause du distributeur de nourriture pour oiseaux à son entrée. Chaque visiteur qui dépense quelques yens devient alors le seigneur des pigeons et ils se posent tous autour et sur lui pour réclamer leur repas.
Après quelques heures de repos bien mérité, suite aux longues marches de la journée, nous décidons de ressortir manger le soir, dans le quartier Sakae, avec son Oasis 21 et la tour de télévision de la ville. Ça dénote énormément de ce que l’on a pu voir à Kyoto, ville beaucoup plus authentique et historique, comparé aux buildings et l’essor de la technologie qui se ressent beaucoup plus, ce qui est logique pour la ville qui accueille le musée Toyota.

Oasis 21
Cette seconde journée aurait dû être dédiée à la visite du Parc Ghibli, proche de la ville. Mais les places sont plus que rapidement en rupture de stock. Si vous comptez y aller, planifiez votre passage à Nagoya autour de la date à laquelle vous obtiendrez vos places, et prévoyez d’être sur la plateforme de réservation à l’heure exacte d’ouverture des créneaux.
Malgré tout, beaucoup de choses peuvent être visitées à Nagoya, comme le musée Toyota, cité plus haut ou le musée des sciences, même si nous n’avons fait ni l’un ni l’autre. Notre choix s’est tourné vers le château, dans le même style architectural que celui d’Osaka, mais il n’a pas été mis en valeur par la pluie, qui n’a fait qu’augmenter. Et ce jusqu’à nous obliger à rentrer à l’hôtel tellement ça nous a trempé ! Pluie qui s’est d’ailleurs transformée en orage …
Contrairement à mes deux compagnons, j’avais la chance d’avoir une veste ainsi qu’une paire de chaussures supplémentaires, en attendant le lavage/séchage de nos vêtements, ce qui m’a permis de ressortir un peu plus tôt. Direction le temple Atsuta-Jingu seul donc, à 40 minutes environ en transports de l’hôtel.
J’ai été assez bluffé de trouver un parc/forêt immense un peu en périphérie de la ville, accueillant plusieurs bâtiments religieux ainsi qu’un musée dédié aux trésors nationaux conservés dans le temple. Il serait l’un des plus sacrés du pays et dédié au légendaire sabre Kusanagi. Dans le musée, on retrouve plusieurs manuscrits, des peintures et sabres d’époque. Le style artistique dénote complètement de ce que l’on a en occident pour les mêmes périodes et c’est très intéressant de voir cette culture différente.
Hamamatsu
Hamamatsu est une « petite ville », comparé aux précédentes, avec ses 800 000 habitants. Très honnêtement, nous ne savions pas trop quoi y faire avant la veille au soir et c’était plus une étape pour éviter de faire de trop longs trajets.
Cependant, j’ai pu trouver sur le site du tourisme de la ville, deux parcours intéressants qui retracent des moments importants de l’histoire du pays, principalement sur l’unification du Japon par Tokugawa Ieyasu. La journée ensoleillée était d’ailleurs propice à cette petite randonnée urbaine.
Même si je ne recommande pas forcément un arrêt à Hamamatsu lors d’un premier voyage au Japon, je ne regrette pas d’y être passé pour toute la culture historique que cela m’a apporté, avec le passage par trois temples shintoïstes. Le château était d’ailleurs très joli, et comme souvent, nous avons pu voir de jeunes couples se faire prendre en photos en tenues traditionnelles, ce qui ajoute une touche de charme au lieu.

Château d’Hamamatsu
Shizuoka
La particularité de ce réveil à Hamamatsu était le petit-déjeuner inclus à l’hôtel. Moment privilégié pour voir les spécialités gastronomiques mangées par les locaux, comme le natto et la soupe miso. Tout le monde en fait tout un drame, mais le natto reste mangeable. Je pourrais comparer ça à un camembert dont la date vient d’être dépassée, que l’on aurait mis au micro-onde pour le rendre liquide et mélangé avec du soja. Ça ne vend pas du rêve, mais ça n’était pas à vomir non plus …
Bref, après cette mise en bouche, direction Shizuoka, ville principale de la préfecture du même nom, avec un timing très serré. Nous n’y restons encore qu’une nuit, et de la même manière qu’Hamamatsu, c’est une étape que nous aurions pu ignorer pour passer plus de temps à Kyoto par exemple.
Le premier arrêt se trouve à environ 1h de la gare, sur la terrasse de Nihondaira, qui permet d’accéder, en contrebas, au temple Kunozan Tosho-gu, dédié entièrement à Tokugawa Ieyasu, dont nous avions suivi l’histoire la veille, via un funiculaire. Comptez environ 6€ pour l’aller-retour. Le temple dispose de plusieurs bâtiments, avec énormément de dorures ainsi qu’un musée, dans lequel nous avons pu voir une collection de sabres de l’époque Edo.

Kunozan Tosho-gu
La remontée en funiculaire me permet d’évoquer un autre aspect du voyage dont je n’ai pas parlé jusqu’à présent. La chasse aux tampons de lieux touristiques et de gares. En effet, dans la plupart des gares et des lieux importants, vous pourrez trouver des petits tampons qui prouvent votre passage et retracent votre voyage. Attention cependant à ne pas les mettre dans votre Goshuicho, car ils n’ont rien de sacrés et ce serait une insulte envers les religions du pays ! Au total, il y a 2 tampons à chaque arrêt du funiculaire, ce qui peut vite faire monter la collection.
La terrasse de Nihondaira est très populaire de par sa hauteur, qui permet, par temps clair d’apercevoir le magnifique Mont Fuji. Malheureusement pour nous, les nuages gris étaient au rendez-vous et cachaient toutes les hauteurs et les neiges éternelles du mont sacré. La vue sur les vallées et la côte reste malgré tout très impressionnante.

Terrasse de Nihondaira
Avant dernière étape de la journée avec un passage sur l’ancien site du château de Shizuoka, qui est devenu un jardin et un site de fouilles archéologiques, où nous avons pu voir quelques arbres qui commençaient à fleurir, nous faisant espérer du bon pour la suite du voyage.
Nous avons finalement terminé notre marche, avec la visite du temple Sengen Jinja, et ses sept sanctuaires, dont un à l’arrivée d’un immense escalier, qui nous aura presque plus fatigué que tout ce que nous avions marché jusque-là !
Pour cette nuit, nous avions choisi un hôtel capsule, pour vivre l’expérience et aussi profiter des coûts très réduits de ces lieux de séjours. Pour autant, avec de la place pour un lit double et un lit simple, nous n’avons pas ressenti le côté capsule plus que dans un appartement CROUS de 9m² !
Itō
Après une nuit très pluvieuse, il est temps de partir en direction de la ville d’Itō. Petite ville côtière dans la préfecture de Shizuoka, réputée pour ses sources thermales. Le trajet prend malheureusement une tournure un peu chaotique à cause de la météo.
La pluie et le vent provoquent énormément de retards sur les trains et nous mettons plus d’une heure en plus que prévu pour atteindre notre destination. Cependant, arrivés sur place, la météo est clémente et le ciel bleu apparait, ce qui est très agréable.
J’ai été assez surpris de voir le nombre d’orangers un peu partout dans les jardins des maisons, en arrivant dans la ville. Je ne savais pas que c’était un fruit très réputé au Japon.
Pourquoi avoir prévu un arrêt dans cette petite ville ? Pour le côté traditionnel de l’hôtel. Nous avons réussi à avoir une chambre en tatami avec des futons pour un prix raisonnable, et nous en avons profité pour découvrir un Japon un peu plus rural. Et évidemment, les onsens de l’hôtel ont l’air excellents !

Chambre d’hôtel traditionnelle
Il n’y a pas grand chose dans la ville et une après-midi est plus que suffisante pour voir ce que nous avons à voir. Premier arrêt vers un temple sur le chemin de la côte, qui nous a pris au final beaucoup plus de temps que prévu.
En voyant arriver des étrangers, le grand prêtre du Butsugenji nous a invité à pénétrer à l’intérieur du bâtiment principal. Nous ne comprenions pas un mot de ce qu’il nous disait mais il était adorable et nous a offert énormément de petits cadeaux en remerciements. Il faisait aussi des goshuin, et je pense que c’est le plus impressionnant que j’ai pu avoir du voyage. Il a écrit sur quasiment la totalité de la page !
L’intérieur était aussi magnifique. C’était la deuxième fois que nous rentrions dans l’enceinte d’un des bâtiments d’un temple, le premier étant à Kyoto avec le Sanjusangendo. Énormément de dorures, statues et lieux où se recueillir sont présents. Si vous avez l’occasion de passer par Itō, allez dans ce lieu sans hésiter.

Butsugenji
Après le temple, direction la côte pour prendre l’air frais, ce qui est très agréable et reposant. Cela faisait longtemps que nous n’avions pas eu de calme complet avec si peu de gens autour de nous. Il y avait aussi plusieurs œuvres d’art tout au long de l’eau, ce qui rendait la balade plus intéressante.
Fin de la visite en passant devant une ancienne auberge, Tokaikan, qui a gardé son style d’antan avec les pans de bois. Elle est encore utilisée aujourd’hui et ses bains chauds sont encore très réputés. On peut d’ailleurs la visiter, car un musée est présent à l’intérieur, ce que nous n’avons pas pris le temps de faire.
Fin de journée comme prévu, dans les onsens, avant et après le repas pour un maximum de relaxation !
Kamakura
Notre première journée à Tokyo s’est déroulée calmement avec une simple visite du quartier autour de notre hôtel. Le lendemain était beaucoup plus intéressant, donc je vous épargne les quelques détails pour passer directement à une nouvelle ville, l’espace d’une journée !
Kamakura se trouve à environ 40 minutes à 1h de train depuis Tokyo, jusqu’à la gare de Kita-Kamakura, en fonction du lieu de départ. C’est une ville très populaire chez les japonais et nous y avons croisé vraiment beaucoup de touristes.
Un peu en contre-bas, à quelques minutes à pieds de la gare, se trouve le temple bouddhiste Kencho-Ji, l’un des plus vieux de la ville, qui comporte plusieurs bâtiments visitables. L’entrée du temple est payante et quelques lieux à l’intérieur le sont aussi, mais cela ne nous a pas empêché de le faire. Il faut compter entre 500 et 1000 yens pour tout faire, sans compter le prix des potentiels goshuin faits à l’intérieur.
En allant au plus haut point du temple, nous aurions pu voir le Mont Fuji, si le temps en avait décidé autrement. Nous avons cru deviner sa pointe, mais le brouillard et la pollution ambiante nous empêchaient de le distinguer correctement.
Encore plus en contrebas de la ville, un grand sanctuaire shintoïste se dévoile et mène sur une immense allée avec des cerisiers, malheureusement pas encore en fleurs … C’est la rue principale de la ville qui devient rapidement piéton et contient énormément de boutiques et restaurants.

Kencho-Ji
Tokyo
Nous avions décidé de prendre deux hôtels différents à Tokyo pour couvrir le maximum de superficie dans la ville, mais je pense après coup que c’était une erreur. Tout se fait tellement facilement en transports que nous aurions pu éviter ces changements. Malgré tout, l’emplacement de ce dernier logement était plutôt agréable, proche du Tokyo Dome, dans le quartier de Suidobashi.
Objectif de la journée, visiter les lieux principaux de la ville. Premier arrêt au quartier de Shinjuku pour nous balader dans l’immense parc Gyoen, qui possède énormément d’espaces dédiés aux cerisiers. Et ça a payé (en plus du prix d’entrée de 500 yens) ! Nous avons pu voir de magnifiques arbres en fleurs.
Proche de ce parc, un immense temple assez récent est présent, le Meiji-Jingu. Il est dédié au couple impérial, décédé juste avant le début de la Première Guerre Mondiale. Ils sont connus pour avoir ouvert le Japon au monde extérieur et participé à de nombreuses œuvres humanitaires, principalement la Croix Rouge. Plus de 100 000 arbres, de tout le pays ont été plantés il y a une centaine d’années pour devenir la forêt qui a tout de naturelle que nous pouvons observer aujourd’hui.
Changement complet d’ambiance avec le quartier de Shibuya. Nous quittons la forêt naturelle pour retourner dans les forêts humaines. Arrêt obligatoire au centre Parco et ses boutiques comme le Nintendo Store et le Pokémon Center, avant d’accéder au mythique passage piéton du quartier.
Au final, je ne l’ai pas trouvé si complexe à traverser, ni si effrayant. Mais c’est toujours impressionnant de voir autant de gens s’engager en même temps dans des directions un peu différentes, au milieu de la route.
La fin de journée reste dans un thème de pop culture et de marées humaines, avec le quartier d’Akihabara, ou l’Electronic Town. Réputé initialement pour ses magasins d’électroniques, il est devenu petit à petit le quartier Otaku de Tokyo, avec ses boutiques dédiées aux figurines et autres goodies en rapport avec les mangas et les animes.
Ce qui change énormément par rapport à la France, à Shibuya comme Akihabara, c’est la publicité lumineuse omniprésente. Tout ce qui peut accueillir un écran de télé sera occupé pour y afficher des pubs, avec du son évidemment, qui peut s’entendre de très très loin.

Akihabara
Problème technique en cette nouvelle matinée. J’ai oublié de charger le pocket WiFi, ce qui nous retarde car sinon nous allons nous retrouver sans Internet pour la journée, ce qui n’est pas jouable. Nous partons donc tardivement vers la fameuse tour de Tokyo, copie presque conforme de la Tour Eiffel française, mais franchement, sans le charme de celle-ci … Elle est certes plus haute, mais placée dans un lieu qui ne la met pas forcément en valeur.
Cependant, le temple qui est collé à celle-ci permet d’avoir de belles photos, entre les arbres, le temple et les statuettes dédiées aux enfants, avec leurs petits moulins à vent qui se mettent tous à tourner au moindre coup de vent.

Tour de Tokyo
Nous avons ensuite choisi de sortir de la ville pour aller voir le célèbre temple aux chats, le Gotokuji ! Il est très réputé pour ses centaines, voire milliers de petites statuettes blanches représentant un chat, la pate levée.
La légende raconte que le félin aurait sauvé un riche seigneur d’un orage, qui aurait été mortel pour lui, en lui indiquant le chemin du temple pour qu’il puisse se réfugier. Depuis, le temple est devenu prospère et le chat est vénéré.
Il est d’ailleurs possible d’acheter une version de ce chat, le Maneki Neko, de différente taille, soit pour le laisser sur place, soit pour le ramener en souvenir, ce que j’ai fait pour compléter ma collection de souvenirs des animaux populaires des pays que je visite.
Evidemment, ça ne serait pas le temple aux chats, s’il n’y en avait pas sur place. Celui que nous avons vu a particulièrement fait sa star pour indiquer sa présence et réclamer des caresses à la foule de gens présents.

Chat du temple Gotokuji
Suite de la journée à Nakano Broadway, qui est réputé pour son centre commercial vendant aussi des figurines de la pop culture. Nous avons moins été séduits qu’à Akihabara, car c’était principalement de vieilles figurines, qui sont plus dédiées aux collectionneurs qu’à nous.
Pour terminer la journée comme il se doit, nous sommes retournés vers Shinjuku, pour rester dans le thème des chats et voir la pub 3D du chat qui dort et passe son temps à miauler. C’était assez drôle, mais ça nous a surtout permis de manger pas très loin, dans un Yakiniku.
Ce type de restaurant est très populaire là-bas, c’est un barbecue où nous avons pu commander chacun à notre tablette, la viande que nous voulions, et nous l’avons reçu au fur et à mesure du repas. C’était l’occasion de remanger du wagyu, et cette fois il était exceptionnel. Pour une dizaine d’euros, j’ai pu manger environ 100g de cette viande et la cuire à ma façon, ce qui a énormément remonté mon estime de celle-ci par rapport au premier test à Kyoto.

Yakiniku à Shinjuku
C’est déjà la dernière journée complète à Tokyo, qui marque par la même occasion le début de la fin de ce voyage. J’ai repéré la veille quelques activités à réaliser dans la journée pour finir en beauté.
Première étape, le site du palais impérial de Tokyo, avec son immense parc et les vestiges des murailles. Tout est très grand encore une fois, ce qui contraste avec les bâtiments actuels qui optimisent au maximum leur espace.
Changement d’ambiance vers midi avec du shopping. Un des plus gros centres Pokémon du Japon se situe à Ikebukuro. Et en complément il y a aussi une arène Pokémon Go et l’un des plus gros sites de gashapon du pays ! De quoi acheter quelques souvenirs pas chers pour les copains.
Avec les temps de transports pour aller d’un bout à l’autre, nous arrivons déjà en milieu d’après-midi. L’heure de finir le Goshuincho avec son dernier tampon dans le temple le plus ancien de la ville, le Senso-Ji à Asakusa.
La pluie était au rendez-vous, mais le marché dans la rue menant au temple est très atypique et permet de trouver nourriture et souvenirs si besoin. L’entrée du temple est vraiment impressionnante avec sa lanterne et les odeurs d’encens qui se dégagent.

Senso-Ji
Et si c’était à refaire ?
Avant de finir, quelques conseils que je pourrais donner si je devais refaire le voyage avec l’expérience que j’ai pu avoir sur place.
Je dirais que pour une première fois au Japon sur 2 semaines, il faut se concentrer sur quelques villes précises au niveau des logements et ne pas s’éparpiller. Par exemple, nous aurions mieux fait de rester environ 4 jours à Osaka, 3 jours à Kyoto et 7 jours à Tokyo.
En faisant cela, nous aurions perdu beaucoup moins de temps dans les transports entre les villes, que nous aurions pu mettre à profit pour visiter beaucoup plus de choses dans ces grosses villes et sortir un peu aux alentours, comme pour voir le Mont Fuji de plus près.
Cependant, je préfère largement reprendre un Pocket WiFi qu’un abonnement téléphone local même si ça implique un appareil supplémentaire à gérer. Au moins il n’y a pas de surprise d’abonnement et d’annulation, avec la récupération à l’aéroport et l’enveloppe pour la renvoyer. Et avec notre nombre de 3, c’est même revenu moins cher qu’un abonnement chacun !
Enfin, n’hésitez pas à sortir un peu des sentiers et des chemins populaires, il y a énormément de choses qui sont cachées et que l’on ne penserait pas trouver qui sont tout aussi magnifiques que les incontournables du pays !
Bonus !
Pour terminer cet article bien trop long, vous pourrez trouver ma carte personnalisée du Japon avec les hôtels et points d’intérêts qui ont permis de réaliser ce voyage, ainsi qu’une vidéo YouTube retraçant celui-ci avec ce que j’ai pu filmer !
Carte personnalisée du voyage au Japon
Vidéo du Road Trip au Japon
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